La vraie-fausse gratuité des cantines de Drancy

Publié le par Razika Kerchouni

Rachida-Kerchouni.jpg Par Razika Kerchouni

Deux villes de la Seine-Saint-Denis (Drancy UDF et Le Bouget UMP) ont mis en place, dans le cadre d’un accord commun,  la gratuité de la cantine dans les écoles primaires. Défendre le principe d’accès à tous à la cantine et plus largement à une réelle gratuité de l’école, est un  principe que les communistes défendent depuis des décennies. Pour autant, cette gratuité  ne peut reposer sur les seules épaules des budgets locaux, dont chacun connaît la fragilité. La gratuité du système scolaire est du ressort de l’Etat seul garant de l’égalité de traitement des populations sur le territoire national.  Cette mesure décidée par deux maires de droite parmi des communes de gauche est une décision purement politicienne à l’aube d’élections nationales. Au regard des conditions de mise en œuvre de cette décision, le but n’était visiblement pas de satisfaire les besoins des population. Pour preuve, le nombre de places disponibles pour accueillir de nouveaux rationnaires n’a pas été concrètement augmenté, si bien que l’affluence et la multiplication des services a fortement aggravé les conditions de travail des personnels de service, et a rendu ce moment si important pour la vie de l’enfant qu’est le repas de midi, totalement insupportable (bruit, repas avalé le plus vite possible pour faire place aux suivants…). Conclusions, parents mécontents, enfants stressés, grève du personnel…Le droit à l’équité, à la justice sociale nécessite l’écoute et le respect des gens. La vraie justice sociale c’est de relever le pouvoir d'achat des foyers permettant, au-delà de la scolarité, une vie digne pour tous et l’accès à l’éducation, la culture, les loisirs, la santé… Le quotient familial qui existe sur notre ville est une mesure  répondant aux valeurs et aux principes républicains du service public. A ce propos, la proposition faite par le Maire de la Courneuve de l’étendre à l’étude dirigée est une excellente chose aussi bien pour les parents qui travaillent que pour les autres. Il s’agit d’aider à la réussite scolaire de tous.


La réponse aux besoins des familles et de leurs enfants mérite un réel souci de la qualité du service rendu, et concrètement davantage de moyens financiers et humains. Les familles n’ont pas a être prises en otage de ce genre de décisions politicienne à l’idéologie droitière, exemple dont chacun peut mesurer les dangers tant au niveau municipal, que de la circonscription ou de l’Etat. 

Publié dans Ecole

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